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Revue de la Complémentaire santé solidaire et de l’accès aux soins N° 1
Au 1er janvier 2021, on comptait en France 228 000 médecins (médecins généralistes et spécialistes). Ce chiffre est en forte hausse depuis les années 1980, avec une croissance supérieure à celle de la population. La densité de médecins s’élève à 339 médecins pour 100 000 habitants en 2021. Des déséquilibres persistent parfois dans l’offre de soins, ce qui soulève, in fine, la question de la répartition géographique et de l’organisation des soins sur le territoire national. Il est donc important d’apprécier les disparités territoriales : la densité moyenne des médecins généralistes est de 150 pour 100 000 habitants, elle est la plus forte dans le département des Hautes-Alpes (266 généralistes pour 100 000 habitants) et plus faible dans l’Eure, la Seine-et-Marne et l’Eure-et-Loir (inférieure à 100 praticiens pour 100 000 habitants). A Mayotte, elle est de 49 généralistes pour 100 000 habitants.
On dénombre également 188 médecins spécialistes pour 100 000 habitants en France. Les densités les plus élevées sont observées dans les départements des plus grandes agglomérations, avec Paris en tête (635 pour 100 000 habitants). Les départements les moins denses sont ceux de Mayotte et de l’Eure (respectivement 37 et 72 spécialistes pour 100 000 habitants). 12 autres départements n’atteignent pas les 100 spécialistes pour 100 000 habitants.
Une palette de mesures existe pour renforcer la présence médicale dans les zones sous-denses. En application de la loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES) et le Numérus Clausus ont été supprimés à compter de la rentrée 2020 au profit de d’une diversité des voies d’accès aux Etudes de Santé et à une régulation au plus proche des besoins des territoires. Par ailleurs, des aides financières de l’assurance maladie favorisent l’implantation des médecins dans les zones sous dotées : contrat d’engagement de service public (CESP), contrat de début d’exercice (CDE) ainsi que les aides accordées par les collectivités territoriales.
Les déterminants à l’installation des médecins sont multiples et ne se résument pas à des considérations financières. Toutefois, ce type d’aides apparaît susceptible de conforter des projets d’installation et de renforcer l’attractivité des territoires fragiles comme le souligne la Dr Sophie Augros dans son rapport publié en 2019 sur les aides à l’installation des jeunes médecins. Ce d’autant que dans le contexte actuel d’une démographie médicale tendue, la proportion à l’installation ou au maintien des médecins en zone sous-dense pourrait être moindre sans ces mesures incitatives.
A ces aides, s’ajoutent des actions plus larges mais très concrètes issues du plan d’accès territorial aux soins lancé fin 2017. Cette dynamique a permis un premier essor de la télésanté et de l’exercice coordonné mais aussi l’élargissement des délégations de tâches et des coopérations plus nombreuses entre professionnels, médicaux ou non.
Présentée en septembre 2018, la stratégie Ma Santé 2022 est venue donner un nouvel élan à ce plan, en accélérant le déploiement de plusieurs dispositifs comme les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et en proposant des leviers supplémentaires pour libérer du temps médical et redynamiser les soins de proximité : création de postes d’assistants médicaux, recrutement de 400 médecins généralistes dans les territoires prioritaires, par exemple.
L’ensemble de ces dispositifs renforce les ressources en médecine générale et favorise leur meilleure répartition, notamment dans les territoires qui souffrent le plus d’un accès difficile aux soins.
Carte 1 – Densité de médecins pour 100 000 habitants au 1er janvier 2021
Omnipraticiens Spécialistes
Sources : RPPS 2021, ASIP-Santé ; estimations de population 2021, Insee ; traitements Drees. ©geofla 2019
Carte 2 – Densité de médecins pour 100 000 habitants au 1er janvier 2021
Omnipraticiens Spécialistes
Sources : Répertoire Adeli 2009, Drees ; RPPS 2020, ASIP-Santé ; estimations de population 2009 et 2020, Insee ; traitements Drees.
Note : Mayotte n’est pas représenté ici, car les données ne sont pas disponibles pour 2009. ©geofla 2019
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