Les enjeux du recouvrement social dépassent très largement la fonction de recouvrement, entendue comme « le juste encaissement au meilleur coût ». Penser le recouvrement, c’est bien sûr réfléchir autour d’objectifs d’efficacité et d’efficience.
En termes d’efficacité, l’enjeu est naturellement d’atteindre le taux de recouvrement le plus élevé possible, en garantissant une application optimale du cadre juridique fixé par le législateur, gage d’équité entre acteurs économiques, et en assurant la pérennité de la collecte, par la prise en compte des éventuelles difficultés économiques des entreprises pour, lorsque cela est nécessaire, lisser les impacts du prélèvement. In fine, il s’agit de limiter les hausses de prélèvement ou la régulation sur les prestations dans un cadre où l’on recherche l’équilibre entre recettes et dépenses. Alors que certains évoquent la « juste prestation », le recouvrement est un outil indispensable pour assurer le « juste prélèvement ».
En termes d’efficience, encaisser au meilleur coût, c’est minimiser la charge administrative pesant sur les acteurs économiques responsables de la déclaration et du paiement, encaisser à bonne date pour ménager la trésorerie des organismes de protection sociale, et réduire au maximum les coûts de gestion des organismes de recouvrement, pour que la collecte soit prioritairement dédiée aux dépenses à financer.
Penser le recouvrement de demain c’est penser l’accompagnement des entités économiques, et notamment des entreprises, qui sont redevables de prélèvement sociaux, que ce soit au moment de la création ou dans le cadre de difficultés que les cotisants peuvent rencontrer.
C’est aussi construire le développement moderne de la relation entre prélèvements et droits. Cette relation se matérialise au moins à trois niveaux.
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